Ne dites plus 'ponts thermiques', mais bien 'nœuds constructifs'
Le terme 'pont thermique' n'est volontairement plus utilisé dans la réglementation afin d'éviter la connotation négative qui y est attachée: pertes de chaleur excessives, problèmes de condensation et de moisissures, etc.
C'est la raison pour laquelle on parle désormais de 'nœud constructif'. Ce terme couvre l'ensemble des endroits de l'enveloppe du bâtiment où peuvent apparaître des pertes thermiques supplémentaires.
Cette définition conduit à une liste des localisations possibles d'un nœud constructif, mais ne préjuge pas si un nœud constructif est bon ou mauvais du point de vue de la physique du bâtiment.
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'Nœuds constructifs' ou 'interruptions linéaires et ponctuelles propres à une paroi'?
Les pertes par transmission en deux ou trois dimensions peuvent être causées par des nœuds constructifs ou par des interruptions linéaires et ponctuelles propres à une paroi. Il est important de faire une distinction claire entre ces deux causes vu qu'elles doivent être prises en compte d'une manière différente.
Exemples de nœuds constructifs: appui de fondations, angles sortants et angles rentrants, rives de toiture, supports de maçonnerie utilisés localement pour soutenir la maçonnerie, par exemple à hauteur d'une baie de fenêtre, etc.
Exemples d'interruptions propres à une paroi: montants et traverses en bois, crochets d'ancrage, intercalaires de vitrage, crochets et profilés Z, etc., pour suspendre des façades légères, des bardages de façade ou des systèmes de façade...
La contribution des interruptions propres à la paroi au total des pertes par transmission sera prise en compte via la valeur U, cf. Document de référence pour les pertes par transmission. Ces calculs dépassent du cadre de l'Atlas des Nœuds Constructifs de Wienerberger!
Les nœuds constructifs seront pris en compte via un supplément spécifique à la déperdition thermique totale tel que prévu dans l'annexe IV/V de la réglementation PEB.
C'est pour vous aider dans cette matière que Wienerberger a mis au point cet Atlas des Nœuds Constructifs.
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Paroi de la surface de déperdition
Les nœuds constructifs ne sont pris en compte que dans les "parois de la surface de déperdition". Dans ce qui suit, ne sont pris en compte que les ouvrages qui forment la séparation entre l'environnement intérieur et:
- l'environnement extérieur;
- le sol, des caves ou des vides techniques non-chauffés;
- des espaces adjacents non-chauffés (EANC).
Fig. 1: parois de la surface de déperdition
Ne sont donc pas considérées comme des parois de la surface de déperdition:
- les parois intérieures du même volume protégé;
- les parois adjacentes à un volume protégé sur la même parcelle;
- les parois adjacentes à un volume protégé sur une parcelle avoisinante.
Fig. 2: un mur mitoyen qui se trouve en contact avec une habitation sur une parcelle adjacente n'est pas une paroi de la surface de déperdition.
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Comment identifier les parois de la surface de déperdition?
Dès qu'une paroi déterminée ne se prolonge pas en continu ou diffère d'une autre paroi par l'épaisseur des couches de matériaux, les matériaux utilisés, leur succession de l'intérieur vers l'extérieur, l'orientation, la pente et/ou l'environnement extérieur, il s'agit d'une autre paroi.
Toute partie construite de la surface de déperdition pour laquelle une valeur U spécifique, et donc aussi une surface A, doit être déterminée, correspond à une paroi de la surface de déperdition.
POINT D'ATTENTION: quelles dimensions utiliser?
Calcul de la superficie des murs extérieurs
Pour calculer les superficies des parois de la surface de déperdition, on utilisera les dimensions extérieures.
L'ensemble de l'enveloppe du bâtiment sera par conséquence considéré comme une surface enveloppante fermée.
Pour les fenêtres et portes, on adoptera comme dimensions les dimensions des ouvertures ou jours (vues de l'extérieur).
Fig. 3: Utilisation des dimensions extérieures: cf. coupe 4 dans la figure.
La surface de déperdition totale du bâtiment (AT) sera donc déterminée sur base des dimensions extérieures.
Calcul de la superficie des parois à l'intérieur d'un volume protégé ou entre deux volumes protégés
Ces superficies seront calculées sur base des dimensions extérieures (dimension a dans la figure).
Fig. 4: Systèmes de calcul de la superficie
Calcul de la superficie d'éléments de construction cintrés
On prendra en compte la superficie réelle (= déployée) à moins que ne s'appliquent d'autres conditions spécifiques.
Calculs du volume
Le volume d'un bâtiment ou d'une partie de celui-ci sera déterminé sur base des dimensions extérieures, volume des murs intérieurs inclus.
Les murs mitoyens entre deux volumes protégés appartiennent pour moitié à un volume protégé et pour moitié à l'autre volume protégé.
POINT D'ATTENTION: quand est-il question d'une paroi de la surface de déperdition?
En particulier pour les jonctions au niveau des fondations et de la toiture, il n'est pas toujours évident de déterminer quand une structure différente fait partie du nœud constructif, ou à partir de quand il faut la prendre en compte comme une paroi de la surface de déperdition distincte.
Jonctions au niveau des fondations
Quand la structure différente de la jonction reste dans les dimensions de l'épaisseur du sol et/ou du mur PLUS une marge de 40 cm, il faudra indiquer une partie d'enveloppe distincte et l'impact de la structure différente sera repris dans le nœud constructif (fig. 5):
Fig.5: La structure différente est reprise dans le nœud constructif
Si la structure différente dépasse l'épaisseur du sol et/ou du mur PLUS la marge de 40 cm, il faudra indiquer une partie d'enveloppe distincte pour la partie présentant une structure différente. Attention: cela créera un nouveau nœud constructif (jonction façade Y et partie de façade Z!), cf. fig. 6.
Fig. 6: La structure différente est reprise comme une partie d'enveloppe distincte
Jonctions au niveau de la toiture
Lorsque la structure différente de la jonction reste dans les dimensions de l'épaisseur de la toiture et/ou du mur PLUS une marge de 40 cm, il ne faut pas indiquer une partie d'enveloppe distincte et l'impact de la structure différente sera repris dans le nœud constructif (fig. 7):
Fig.7: La structure différente est reprise dans le nœud constructif
Si la structure différente dépasse l'épaisseur de la toiture et/ou du mur PLUS la marge de 40 cm, il faut alors indiquer une partie d'enveloppe distincte pour la partie présentant une structure différente. Attention: cela créera un nouveau nœud constructif (jonction façade Y et partie de façade Z!), cf. fig. 8.
Fig. 8: La structure différente est reprise comme une partie d'enveloppe distincte
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2 sortes de nœuds constructifs: les nœuds constructifs linéaires et les nœuds constructifs ponctuels
Un nœud constructif linéaire peut se présenter aux trois endroits suivants:
- là où deux parois de la surface de déperdition se rejoignent;
- là où une paroi de la surface de déperdition rencontre une paroi à la limite d'une parcelle adjacente;
- là où une couche isolante d'une paroi de la surface de déperdition est entièrement ou partiellement interrompue linéairement par un matériau à conductivité thermique plus élevée.
On parlera de nœud constructif ponctuel:
- là où une couche isolante d'une paroi de la surface de déperdition est entièrement ou partiellement interrompue ponctuellement par un matériau à conductivité thermique plus élevée que la couche isolante.
Nœud constructif linéaire / rencontre de deux parois
A déterminer à l'aide de coupes du bâtiment: à chaque endroit où deux parois se coupent ou se rejoignent, on sera TOUJOURS en présence d'un nœud constructif. Indépendamment que la coupure thermique soit conservée ou non dans le détail.
Fig.9: Partout où deux parois se rejoignent, on parlera d'un nœud constructif linéaire.
Une jonction à l'intersection entre l'environnement intérieur, l'environnement extérieur et un EANC constitue toujours un nœud constructif. Cela, même si la couche isolante est continue. Il est en effet toujours question de la jonction de deux parois différentes de la surface de déperdition: une paroi avec l'environnement extérieur comme limite et une paroi avec un EANC comme limite, chacune avec sa propre valeur U.
Fig. 10: Nœud constructif linéaire à hauteur d'un EANC
Nœud constructif linéaire / à la limite d'une parcelle adjacente
Partout où une paroi de séparation de la surface de déperdition rencontre une paroi à la limite d'une parcelle adjacente, il s'agit d'un nœud constructif linéaire, même si cette paroi n'est pas une paroi de la surface de déperdition.
Fig. 11: Ces deux situations donnent lieu à un nœud constructif linéaire
Nœud constructif linéaire / interruption linéaire de la couche isolante d'une paroi
Là où une couche isolante d'une paroi est entièrement ou partiellement interrompue linéairement par un matériau avec une conductivité thermique plus élevée, on parle d'un nœud constructif linéaire.
Exemples: interruption de la couche isolante par un profilé en acier, une conduite d'eau pluviale, une étanchéité exécutée avec négligence (cf. fig.)...
Fig. 12: L'isolation n'est pas en contact continu avec les deux faces de la membrane d'étanchéité: il s'agit d'un exemple de nœud constructif linéaire.
Fig.13: Partout où la couche isolante d'une même paroi est interrompue linéairement, il sera question d'un nœud constructif linéaire (cercle). Si la paroi est entièrement en contact avec le sol, une interruption de la couche isolante ne doit pas être considérée comme un nœud constructif (croix).
POINT D'ATTENTION POUR LES NŒUDS CONSTRUCTIFS LINÉAIRES LORSQUE LA COUCHE ISOLANTE EST INTERROMPUE LINÉAIREMENT: attention aux dimensions!
Pour ce type de nœud constructif, la couche isolante ne peut être interrompue que sur une distance maximale de 0,4 m. Cela signifie qu'en coupe (donc dans un plan perpendiculaire à l'interruption linéaire), la plus courte distance entre les deux extrémités de l'interruption de la couche isolante complète ne peut dépasser 0,4 m (cf. fig. 14).
Fig. 14: a = max. 0,40 m
Si cette distance dépasse 0,4 m, l'interruption devra alors être considérée comme une paroi à part entière avec son propre coefficient de transmission thermique U et une superficie A déterminée à partir des dimensions extérieures. Il faut remarquer que dans ce cas, deux nœuds constructifs linéaires apparaissent le long des deux côtés de la nouvelle paroi, étant donné qu'à ces endroits, deux parois de la superficie de déperdition se rejoignent.
Fig.15: 2 nœuds constructifs linéaires lorsque a > 0,40 m
L'exigence de la distance a maximale de 0,40 m ne concerne PAS le nœud linéaire résultant de la rencontre de deux parois de la surface de déperdition!
Nœuds constructifs ponctuels
Exemples:
- colonnes qui traversent la couche isolante d'un plancher au-dessus de l'extérieur, d'une cave…;
- poutres perpendiculaires à une paroi qui en interrompent la couche isolante;
- points de fixation de capteurs solaires, mâts… qui traversent la couche isolante.
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Quelles situations ne sont pas considérées comme des nœuds constructifs et ne doivent par conséquent pas être prises en compte?
- interruptions propres à une paroi
- percements de parois par des passages de canalisations, si hors plan de la paroi
- intersection de deux ou trois nœuds constructifs linéaires
- interruptions de la couche isolante de parois qui sont, sur toute leur surface, en contact direct avec le sol.
Exemples:
- des fondations sur pieux qui supportent une dalle de sol sur terre-plein
- murs intérieurs posés sur une dalle de sol sur terre-plein
Fig.16: Un mur intérieur posé sur une dalle de sol sur terre-plein qui interrompt l'isolation du plancher ne doit pas être considéré comme un nœud constructif
ATTENTION: là où se rencontrent deux parois, même si la jonction est totalement enterrée, il y aura TOUJOURS un nœud constructif. Exemple: un appui de fondation.
- lorsque la couche isolante est continue
Exemples:
Fig. 17: les dalles de sol et colonnes en béton intégrées ne forment pas des nœuds constructifs lorsque la couche isolante est continue.
- les membranes de construction, telles que pare-vapeur, étanchéités à l'air et à l'eau, qui interrompent localement la couche d'isolation ne doivent pas être considérées comme nœud constructif linéaire À CONDITION qu'un soin particulier soit apporté pour assurer la continuité du contact entre la membrane et la couche d'isolation.
Fig. 18: L'étanchéité à hauteur d'un appui de fondation ne doit pas être considérée comme un nœud constructif linéaire si l'isolation reste en contact continu avec les deux faces de la membrane d'étanchéité.
POINT D'ATTENTION: "absence de nœuds constructifs"
Les situations décrites dans ce paragraphe ne doivent "pas être prises en compte". La réglementation PEB ne décharge cependant d'aucune manière l'équipe de construction de la responsabilité d'également réduire au minimum absolu le risque dus par exemple à la formation de moisissures et de condensation.
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Aperçu des nœuds constructifs dans l'Atlas des Nœuds Constructifs de Wienerberger
Wienerberger a répertorié les nœuds constructifs en plusieurs catégories, allant des fondations à la toiture. En tentant de suivre autant que possible une "logique de construction".
La structure claire et ordonnée vous permettra de sélectionner efficacement les nœuds constructifs d'application dans le cadre de votre projet.
Un nœud constructif manque à l'appel, selon vous? Pas de problème, vous pourrez l'ajouter facilement de façon manuelle à "mon projet".
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Symboles des nœuds constructifs
Le coefficient de transmission thermique linéaire ψ et le coefficient de transmission thermique ponctuel χ
Les performances thermiques des nœuds constructifs sont caractérisées par le coefficient de transmission thermique linéaire Ψ (exprimé en W/mK) ou le coefficient de transmission thermique ponctuel (exprimé en W/K). Ces coefficients de transmission thermique indiquent quel supplément doit être ajouté au transport de chaleur qui a été calculé à partir des valeurs U.
Vu que le calcul de référence est basé sur les dimensions extérieures ('exterior'), pour l'univocité, un suffixe est joint au symbole: ψe en χe.
La valeur ψ peut être positive ou négative. Elle sera négative lorsque le calcul de référence amène une surévaluation du flux thermique réel apparent. Etant donné que, dans notre pays, le calcul de référence est basé sur les dimensions extérieures, cela se produit fréquemment avec les angles sortants. La figure montre clairement que la zone d'angle d'un angle sortant est comptée deux fois. Dans le cas d'un angle rentrant par contre, la zone d'angle n'est pas comptée. Pour les angles rentrants, le calcul de référence donnera plutôt une sous-évaluation de la déperdition thermique réelle, de telle sorte que les valeurs pour les angles rentrants seront plutôt positives.
Fig. 19: Le calcul de référence unidimensionnel donnera plutôt une surévaluation de la déperdition thermique réelle pour les angles sortants, et une sous-évaluation pour les angles rentrants.
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Valeurs limites pour le coefficient de transmission thermique linéaire
ψe,lim constitue la valeur limite pour le coefficient de transmission thermique linéaire ψe.
Lorsqu'à l'aide d'un calcul numérique validé, il peut être démontré que la valeur ψe d'un nœud constructif est plus petite ou égale à la valeur limite correspondante, le nœud constructif sera alors déclaré 'PEB-conforme'. Cf. réglementation PEB.
Les valeurs limites sont définies par type de nœud constructif: voir tableau 1.
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1. ANGLE SORTANT (1) (2)
- 2 murs
- Autres angles sortants
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-0.10 W/m.K
0.00 W/m.K
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2. ANGLE RENTRANT (3)
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0.15 W/m.K
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3. RACCORDS AUX FENÊTRES ET AUX PORTES
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0.10 W/m.K
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4. APPUIS DE FONDATION
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0.05 W/m.K
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5. BALCONS - AUVENTS
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0.10 W/m.K
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6. RACCORDS DE PAROIS D'UN MÊME VOLUME PROTÉGÉ OU ENTRE 2 VOLUMES PROTÉGÉS DIFFÉRENTS AVEC UNE PAROI DE LA SURFACE DE DÉPERDITION
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0.05 W/m.K
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7. TOUS LES NOEUDS LINÉAIRES QUI N'ENTRENT PAS DANS LES CATÉGORIES 1 à 6
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0.00 W/m.K
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(1) A l'exception d'un appui de fondation.
(2) Pour un angle sortant, l'angle α – mesuré entre les deux faces extérieures de la paroi de la surface de déperdition – doit satisfaire à: 180° < α < 360°.
(3) Pour un angle rentrant, l'angle α – mesuré entre les deux faces extérieures de la paroi de la surface de déperdition – doit satisfaire à: 0° < α < 180°.
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Tableau 1: Valeurs limites pour le coefficient de transmission thermique linéaire ψe
Il est à remarquer qu'aucune valeur limite n'est définie pour les nœuds constructifs ponctuels.
Situation spéciale 1: nœud constructif linéaire entre deux volumes protégés ou plus
Pour tenir compte d'un nœud constructif linéaire qui se trouve à la limite de deux ou davantage de volumes protégés, il faut uniquement que la part propre de la valeur totale ψe du nœud constructif linéaire – calculée à l'aide de calculs numériques validés – soit plus petite ou égale à la valeur ψe,lim divisée par le nombre de volumes protégés dans lesquels le nœud constructif linéaire est impliqué.
Si le nœud constructif se situe par exemple à la limite de 2 volumes protégés, la part propre de chaque volume protégé devra être vérifiée par rapport à la moitié de la valeur limite concernée.
Fig.20: Exemple d'un nœud constructif linéaire entre deux volumes protégés
Situation spéciale 2: combinaisons de nœuds constructifs linéaires difficiles à distinguer
En cas de combinaison de plusieurs types de nœuds constructifs linéaires dont les typologies individuelles sont difficiles à distinguer, il est permis de déterminer une seule valeur ψe totale pour cette combinaison à l'aide de calculs numériques validés. Cette valeur ψe doit être plus petite ou égale à la somme des valeurs ψe,lim des typologies individuelles en présence.
Ce sera le cas par exemple pour des appuis de fondation en combinaison avec des seuils de fenêtre ou de porte ou des encastrements de balcon en combinaison avec les raccordements de fenêtre au dessus et/ou en dessous du balcon.
Fig.21: Exemple d'un "nœud constructif combiné": raccord à la fondation combiné avec seuil de fenêtre ou de porte.
POINT D'ATTENTION: Les nœuds constructifs ne peuvent jamais faire partie d'un "nœud constructif combiné"
Ainsi par exemple, les points de fixation de supports de maçonnerie à l'emplacement d'un raccord de linteau de fenêtre ne sont pas à reprendre dans la valeur ψe du raccord de linteau de fenêtre. La valeur ψe du raccord de linteau doit être calculée sans les supports ponctuels et être vérifiée par rapport à la valeur ψe,lim L'influence des supports ponctuels sera prise en compte complémentairement par la valeur χe et le nombre de fixations
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Valeurs par défaut
Si la détermination d'une valeur ψe ou χe pour un nœud constructif déterminé devient trop complexe et/ou s'il ne vaut pas la peine de réaliser un calcul numérique étant donné que la longueur du nœud constructif ou que leur nombre est réduit, il est possible de revenir aux 'valeurs par défaut'.
POINT D'ATTENTION: utilisez les valeurs par défaut dans un minimum de cas
L'application systématique des valeurs par défaut sur un bâtiment entier aboutira dans la plupart des cas à une pénalité plutôt lourde.
Les valeurs par défaut sont à utiliser pour les nœuds constructifs – idéalement pour des longueurs/nombres limités – pour lesquels les coefficients de transmission thermique linéaire et ponctuel ψe et χe ne peuvent pas être facilement obtenus.
Dans l'Atlas des Nœuds Constructifs de Wienerberger ont été calculés plusieurs nœuds constructifs, offrant ainsi une alternative favorable pour les nœuds constructifs pour lesquels vous auriez autrement dû utiliser les valeurs par défaut.
Grâce à l'Atlas des Nœuds Constructifs de Wienerberger, vous pourrez indiquer moins de nœuds constructifs en recourant aux valeurs par défaut. Résultat: un niveau K et un niveau E inférieurs!
Valeurs par défaut pour les nœuds constructifs linéaires
La valeur par défaut pour un nœud constructif linéaire (tableau 2) est exprimée en fonction de la valeur correspondante ψe,lim du tableau 1. Complémentairement, il y est fait une distinction entre les types de solutions pour résoudre le pont thermique des nœuds constructifs.
Nœuds constructifs sans coupure thermique avec liaisons structurelles linéaires en acier ou en béton armé.
EXEMPLES:
- Linteaux qui traversent la coupure thermique jusqu'à la face extérieure
- Balcons traversant
- Supports métalliques de la maçonnerie extérieure qui touchent la face intérieure sur toute sa longueur
- ...
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Nœuds constructifs avec coupure thermique avec liaisons structurelles ponctuelles en métal
EXEMPLES:
- Balcons suspendus avec un système préfabriqué d'ancrage enrobé d'isolant.
- Supports de maçonnerie dont les points de suspension traversent ponctuellement l'isolation du creux.
- ...
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Autres
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Tableau 2: Valeurs par défaut pour les nœuds constructifs linéaires
Valeurs par défaut pour nœuds constructifs ponctuels
La valeur par défaut pour un nœud constructif ponctuel dépend du type de percement.
Coupures de la couche isolante par des éléments en métal
(z = longueur du côté du carré dans lequel s'inscrit le percement, en m)
EXEMPLES:
- Profilé I en acier qui traverse la couche isolante d'une façade;
- Points de suspension pour supports de maçonnerie;
- ...
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Coupures de la couche isolante par d'autres matériaux que le métal
(A = surface du percement, en m2)
EXEMPLES:
- Colonne en béton qui traverse la couche isolante d'un plancher;
- ...
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Tableau 3: Valeurs par défaut pour les nœuds constructifs ponctuels
Cliquez ici pour obtenir un schéma d'application pour les interruptions de la couche d'isolation par des éléments métalliques.
Cliquez ici pour obtenir un schéma d'application pour les interruptions de la couche d'isolation par des matériaux autres que métalliques.
Valeurs par défaut – situation spéciale 1: nœuds constructifs entre deux volumes protégés ou plus
Pour un nœud constructif linéaire ou ponctuel qui se situe à la limite de deux volumes protégés ou plus, la valeur par défaut de la part propre équivaudra à la valeur numérique du tableau 2 ou 3 divisée par le nombre de volumes protégés dans lesquels le nœud constructif linéaire ou ponctuel est impliqué.
Si un nœud constructif linéaire se trouve entre deux volumes protégés (cf. fig. 12), on commencera par déterminer une valeur par défaut pour l'ensemble du nœud constructif: la valeur ψe,df,TOT (df = 'default'). Cette valeur ψe,df,TOT- sera ensuite divisée forfaitairement entre les deux volumes protégés, de telle sorte que chaque volume protégé représentera la moitié de la valeur totale par défaut.
Fig.22: Exemple de nœud constructif linéaire entre deux volumes protégés, en prenant l'hypothèse que le nœud constructif relève de la catégorie 'autres' du tableau 2.
Valeurs par défaut – situation spéciale 2: combinaisons de nœuds constructifs linéaires difficiles à distinguer
En cas de combinaison de plusieurs types de nœuds constructifs linéaires dont les typologies individuelles sont difficiles à distinguer, il est permis de déterminer une seule valeur totale par défaut pour cette combinaison. Celle-ci sera égale à la somme des valeurs par défaut des typologies individuelles en présence.
L'Atlas des Nœuds Constructifs de Wienerberger en tiendra automatiquement compte.
Valeurs par défaut – situation spéciale 3: combinaisons de nœuds constructifs difficiles à distinguer dans les détails de menuiserie
A hauteur par exemple d'une jonction linteau-fenêtre ou d'une jonction seuil-fenêtre, en cas d'intégration 'PEB non-conforme', on prendra en compte la valeur par défaut linéaire. Les points de suspension ponctuels d'un support de maçonnerie à hauteur de la jonction linteau-fenêtre ou le soutien ponctuel du seuil à hauteur d'une jonction seuil-fenêtre devront en outre être pris en compte par leur valeur par défaut pour nœuds constructifs ponctuels.
avec:
- VPDtot = la valeur totale par défaut pour les combinaisons de nœuds constructifs difficiles à distinguer dans les détails de menuiserie
- VPD1 = la valeur par défaut pour le nœud constructif linéaire pour le raccord à la fenêtre
- l = longueur du nœud constructif "raccord à la fenêtre" (dimensions extérieures)
- VPD2 = la valeur par défaut des nœuds constructifs ponctuels
- n = le nombre de nœuds constructifs ponctuels
Cette valeur totale par défaut sera limitée par la valeur par défaut pour les nœuds constructifs linéaires sans ou avec coupure thermique pour les liaisons structurelles (cf. tableau 2), en fonction de la nature de la liaison. Pour la liaison supérieure, on appliquera la formule pour les nœuds constructifs avec coupure thermique tandis que pour les liaisons latérales et inférieure, on appliquera la formule pour les nœuds constructifs sans coupure thermique.
De manière similaire, l'influence des nœuds constructifs ponctuels consécutifs à la fixation de la menuiserie, éventuellement superposée aux nœuds constructifs ponctuels pour la suspension des supports de maçonnerie ou le soutien des seuils, sera limitée par une valeur par défaut pour les nœuds linéaires avec ou sans coupure thermique, en fonction de la nature de la liaison (liaison supérieure, inférieure ou latérale). Pour déterminer cette valeur par défaut, on prendra en compte la valeur limite du coefficient de transmission thermique linéaire ψe pour les raccords à la fenêtre et à la porte.
La méthode à suivre pour cette combinaison de nœuds constructifs difficiles à distinguer a été intégrée dans l'Atlas des Nœuds Constructifs de Wienerberger. Cet Atlas détermine de manière correcte les valeurs d'application.
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Références
Document explicatif suivant le "projet de modification de l'ANNEXE IV/V de l'arrêté PEB", version finale – 31 décembre 2009. Groupe de travail PAThB2010
Document de référence pour les pertes par transmission, publié au Moniteur Belge du 08.12.2010
Réglementation PEB, "Annexe VIII Traitement des nœuds constructifs", publiée au Moniteur Belge du 08.12.2010
Limitation des nœuds constructifs/ponts thermiques par une conception intelligente. A prendre en compte dans la réglementation en matière de performances énergétiques depuis 2010 – Vitruvius Academy, formation pour architectes (2009)
Nœuds constructifs: solutions de construction et encodage dans le logiciel PEB. Conception adaptée et confrontation aux nouvelles normes énergétiques – Vitruvius Academy, formation pour architectes (2011)
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